« Ce qui se joue de plus intéressant dans le développement langagier c’est ce qui se fait en dehors des activités pointées « langage » dans le continuum des domaines d’apprentissage ». Entre langage ordinaire, langage scolaire et langages disciplinaires, Yves Soulé, formateur à l’ESPÉ de Montpellier en didactique du langage, déplie les difficultés que l’enseignement de l’oral représente et propose des pistes de formation pour les formateurs, dans une conférence qui s’est tenue le 23 mars 2017 à l’IFÉ.
Intervention 1:
POSTURE DE L’EDUCATEUR.TRICE:
– Tension entre la « pédagogie de l’écoute » et la nécessité d’une activité de contrôle, de gestion et de régulation (gestion du groupe)
– Tension entre posture d’observateur (évaluation) et participation à l’interaction
– Importance de la production langagière de l’adulte -> influence sur l’apprentissage du langage par l’enfant
LEXIQUE:
Le lexique n’a d’intérêt que mis en situation = importance de la syntaxe
– 2 types de question:
1. Maman aime… -> l’enfant complète par un prédicat (un complément d’objet) = Maman aime les pommes
2. Maman aime que… -> l’enfant s’engage dans une construction plus complexe = Mamain aime que je me lave les main avant de manger
–>> la construction syntaxique complexe en amont invite à une production langagière plus complète
Intervention 2:
– importance de la reformulation pour l’enseignant -> devrait être aussi être important dans la production langagière de l’enfant?
– non pas l’oral, mais « les oraux » -> il existe différents types d’oral (réciter une comptine n’est pas la même chose que décrire un escargot)
– l’enseignant pose des questions dont il connait les réponses: interaction très spécifique!